La nuit blanche fut une nuit noire

Cette nuit blanche fut une nuit noire.
Brisant la quiétude d’un banal soir.
France saignée,
France frappée,
D’abord retentit la barbarie,
Puis le sang s’évapore dans un silence meurtri.
Ils sont tombés comme devant nos yeux
Et l’on connait tous au moins l’un d’eux
« Celui qui croyait au ciel
Celui qui n’y croyait pas »
Dernier regard sur les nuages pastels
Au nom d’un dieu qui n’a pas le choix
Un anonyme posa ses mots
Il ne nous reste que nos drapeaux.
« Un unique cauchemar de Beyrouth à Paris, en passant par Sousse ou Gaza.
Celui de la mort qui jubile et d’une Humanité qui agonisa. »

Et la nuit blanche fut une nuit noire.
Eventrée par le désespoir.
Terrible impuissance
Echo de 129 souffrances
Ne rien pouvoir faire
Juste une prière
S’endormir dans son oreiller
Espérer que le cauchemar va terminer.

Et la nuit blanche fut une nuit noire.
Mais ce n’était pas un cauchemar.
Au matin la pluie lavait le sang
Et nous étions toujours impuissants
Les français se comptent et la France se pleure
Gueule de bois nationale et folle douleur
Il pleut sur Paris comme il pleure dans nos cœurs,
Qu’elle est cette horreur, qui nous baigne dans la terreur ?
Je veux crier « SILENCE
Recueillez-vous tous sur notre France. »

Et la nuit blanche fut une nuit noire.
Et sonnent déjà les clairons du devoir.
Dîtes-moi qu’on va les butter
Dîtes-moi qu’on les aura
Dîtes-moi qu’on se laissera plus saigner
Dîtes-moi qu’on se vengera
« France Ô ma France très belle
Pour toi je ferai bataille »
Aux larmes
Aux armes

Et la nuit blanche fut une nuit noire.
Se lever pour ne plus jamais choir.
Gagner cette guerre contre la démence
Gagner cette guerre pour notre France
Qu’ils gagnent leur guerre contre l’Humanisme
Alors nous les tuerons sans sommation
Qu’ils perdent leur guerre du fanatisme
Mais nous nous vengerons

Et la nuit blanche fut une nuit noire.
Le petit jour a remplacé le soir.
Demain, on retournera picoler, blaguer, chanter, rigoler.
Demain, on continuera à s’aimer, à rire, à danser, à sourire.
On retournera dans les cafés.
On continuera à vivre.
Vous n’avez pas encore gagné.
Car cette nuit blanche fut une nuit noire.
Mais le petit jour a remplacé le soir.

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