Banská Bystrica

Comme le temps file et comme les jours passent. Et cet endroit avait été laissé à l’abandon. Dans la folie des heures qui courent et des semaines qui s’écoulent comme des secondes, dans ma boulimie d’activités, dans ma fureur d’exister, je n’avais plus pris le temps, ce temps qu’on compte trop quand il compte tant, de faire vivre cet endroit qui est pourtant un de ces derniers refuges, derniers petit havre de paix, où le temps, jamais, n’est venu me harceler.

Et comme il faudra se faire une raison : je viens et puis je pars, impossible de m’imposer une régularité, des dates ou des échéances pour ici, il en sera ainsi encore je pense. Mais puisque le temps m’a laissé un petit répit, suffisant pour prendre mon pinceau, voilà de quoi rappeler que j’aime toujours autant dessiner et que ce blog a toujours un sens (et après tout, pourquoi toujours vouloir donner un sens aux choses, pourquoi ne pas simplement se dire que leur existence est assez riche de sens ?).

Car me voici pour un an perdue, enfuie, envolée ou simplement de passage (à chaque jour son humeur et chaque jour un nouveau sens que je donne à cette drôle d’année qui commence) pour une petite année en Slovaquie. Banská Bystrica (pronnoncez Banska Bistrrrritsssa, comme pour ne pas oublier comme ici il fait froid), voilà le nom de cette ville que j’ai encore du mal à décrypter, sur laquelle j’ai encore peine à écrire avec vérité. Le temps viendra, « step by step » comme m’a résumé un autre étudiant échoué ici sans trop savoir pourquoi, pour décrire tout à la fois le choc des cultures, les difficultés, le changement de vie, l’angoisse d’être parti et de s’attacher déjà à cet endroit, l’incompréhension de tout, la curiosité, l’envie de rentrer, la volonté de tout découvrir en un jour, le froid, les rencontres, la langue, la culture, la beauté, le ciel, la vie. Tout tient en ces petits mots que je me répète en réapprenant tout, car s’expatrier pour un an, c’est un peu tout recommencer aussi, on n’en prend la mesure qu’une fois qu’on est « ici ».

Et s’il y a une chose dont je suis déjà certaine, c’est que cette année sera riche de beau. Ce beau qu’on oublie quand on vit trop longtemps au même endroit, quand tout nous est familier, nous rendant incapable d’ouvrir seulement les yeux et de regarder encore le ciel. Ici j’apprends à nouveau les chemins, je découvre tout. Et j’aime déjà follement ces paysages. Car cet endroit, il est tout ce que je ne suis pas et c’est surtout cette campagne sauvage qui m’effraie et me ravie tout à la fois. Ici, du Paris que j’ai quitté, il ne reste que les cieux, gris et encombrés de pluie. Qu’à cela ne tienne, j’apprivoise mon nouveau chez moi, petit pas par petit pas. Et c’est mon pinceau qui m’accompagne dans cette aventure. Pour l’instant, je n’ai pas les mots pour décrire. Dois-je apprendre le slovaque pour parler des paysages slovaques ? J’essaierai d’avoir la réponse à cette question dans un an. En attendant je parle avec mes images.

Et voici la première. Elle n’a pas forcément la prétention de la beauté ou du réalisme. Pour cela, il y a les photos (et encore !). J’essaie juste de retranscrire en couleurs et en nuances ma drôle d’expérience. Cette drôle de vie qui commence et comment je réapparends (si tant est que j’avais seulement appris), à regarder. J’ai emporté peu de matériel, juste ce qu’il faut. Je prends mes dessins en photo à défaut de pouvoir les scanner. Mais j’espère pouvoir partager avec vous le plus important, ce qui m’habite quand je regarde autour de moi, chaque soir, chaque matin.

2017_10_09 Banska Bystrica

A vite (peut-être) !

♥ Pour lire quelques mots de moi sur Bratislava, c’est par ici.
♥ Et pour suivre mon voyage en Europe de l’Est en photos, au jour le jour, c’est par .

Dana

Autre carton d’invitation sur mesure, réalisé cette fois pour l’anniversaire d’une amie, Dana, sur le thème du casino.

Quelques petits essais infructueux ont permis de trouver quelques idées de détails…

tatonss

… comme les dés qui indiquent l’âge et le prénom inscrit sur les jetons.

Finalement, nous avons choisi d’utiliser la carte à jouer comme support :

prézentation

Et voilà une idée du rendu imprimé-plié

DANA

Bisous et bulles de savon !

Talons aiguilles et biceps

Invitation à des 20 ans conjoints réalisés sur commande avec ce scénario : « deux thèmes pour deux personnalités, à marier, représentés par deux objets : l’haltère et la Louboutin »

Après quelques tâtonnements préliminaires …

tatons

(ouioui étant très maligne j’avais en plus remplacé l’haltère par un ballon de foot)

… Voilà le résultat final ! (avec quelques informations floutées pour des raisons que vous saurez comprendre)

présentation

En imprimé-plié, voilà de quoi vous faire une idée du rendu final :

LMPT

Bisous et bulles de savon !